Labels alimentaires, à quoi ça sert ?
Nous connaissons tous certains labels, ces petits sigles que l’on retrouve sur les produits alimentaires.
Mais connaissons-nous vraiment la signification qu’il y a derrière ?
Dans cet article, nous tenterons de décrypter les différents labels et ferons un focus sur ceux qui concernent les fruits et légumes.
Labels, à quoi ça sert ?
Concrètement, qu’est-ce que c’est un label ?
Si l’on devait en donner une définition, on pourrait dire que c’est un logo officiel qui garantit la qualité d’un produit et son origine. Un label est la garantie qu’un produit répond à un certain nombre de critères définis au préalable, dans un cahier des charges. Il existe des labels au niveau européen et au niveau national. Ces derniers sont réglementés et leur bonne utilisation est assurée par l’État français. Ces labels alimentaires, et autres signes de qualité, sont censés donner aux consommateurs des garanties, que ce soit en termes d’origine des produits, mais également en termes de préservation de l’environnement ou des terroirs. Il faut savoir que la qualité minimale d’un produit est définie par différents textes règlementaires nationaux ou européens. On peut notamment citer la Politique Agricole Commune (PAC) mise en place à l’échelle européenne depuis 1962. Le but de cette politique est de développer et de soutenir les agricultures des États membres. En résumé, les labels alimentaires ont pour but de guider les consommateurs vers des produits plus qualitatifs.
Les labels propres aux fruits et légumes
Dans l’agroalimentaire, il existe différents labels. Nous allons nous intéresser à ceux concernant les fruits et légumes. Il faut savoir que la filière des fruits et légumes fait partie des premières filières en termes d’exploitations certifiées, aux côtés de la viticulture et des grandes cultures.
Par exemple, depuis 2020, la progression du nombre d’exploitations certifiées HVE (Haute Valeur Environnementale) est exponentielle.
Il existe 5 labels officiels concernant les fruits et légumes :
– le Label Rouge : sigle national qui reconnait un niveau de qualité supérieur en comparaison à des produits similaires
– label AB ou Agriculture Biologique : les produits issus de l’Agriculture Biologique répondent à des critères stricts, que cela soit au niveau national ou européen
– Appellation d’Origine Protégée / Contrôlée (AOP/ AOC) : le label AOC est l’équivalent français du label européen AOP. Les produits issus de ce label sont spécifiques à certaines régions dont la qualité est renommée. On peut par exemple citer la noix de Grenoble, la châtaigne d’Ardèche ou encore la pomme du Limousin.
– Indications Géographiques Protégées (IGP) : ce label garantit l’authenticité de certains produits régionaux et permet de lutter contre la contrefaçon et les usages abusifs. Parmi les produits portant ce label, on peut citer le melon du Quercy, la fraise du Périgord ou le kiwi de l’Adour.
– Il existe également la certification HVE : la démarche pour l’obtenir est basée sur le volontariat. C’est un dispositif public porté par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et celui de la Transition Écologique. L’ensemble des exploitations agricoles, toutes filières confondues, peuvent prétendre à l’obtention de cette certification. Le contrôle est délégué à des Organismes Certificateurs agréés par l’État comme Certipaq ou Qualisud.
Une consommation plus éclairée
Les labels alimentaires permettent une consommation plus éclairée des produits que nous achetons. En matière de fruits et légumes, ils permettent d’assurer leur provenance, mais également d’encourager les fabricants à adopter des pratiques durables. Les labels alimentaires sont réglementés par des normes établies par les autorités compétentes, ce qui garantit une certaine uniformité. Il est quand même important de noter que les labels peuvent varier d’un pays à l’autre et qu’il peut y avoir des divergences dans les réglementations. N’oublions pas que les produits non labellisés doivent tout de même correspondre à des cahiers des charges strictes.